Semaine européenne de la mobilité : du 16 au 22 septembre 2015

Chaque année, l’objectif de l’événement est d’inciter le plus grand nombre de personnes à adopter une démarche éco-citoyenne pérenne en privilégiant les déplacement doux et alternatifs à la voiture particulière : transports publics, covoiturage, autopartage, vélo…

L’association « Pas à Pas, Vallée de la Weiss en transition » s’associe à cette semaine, en proposant plusieurs axes :

  • si ce n’est déjà fait, les citoyens de la vallée, âgés de plus de 16 ans peuvent s’inscrire au système « transi-stop » et utiliser, au moins une fois au cours de cette semaine, ce moyen de transport (l’inscription se fait à la mairie de son village).
    Un challenge « 1000 km » en stop sera lancé à cette occasion.
  • se déplacer en covoiturage https://www.covoiturage67-68.fr/

Telecharger le bulletin d’inscription Transi-Stop

Témoignages d’une « transi-stoppeuse »

Depuis le lancement de l’opération, j’ai eu l’occasion de pratiquer le stop plusieurs fois sur le trajet Lapoutroie (ou Orbey) – Kaysersberg. Voici les premières remarques :

  • Je n’ai jamais attendu plus de deux minutes dans les deux sens, soit vers 16h à l’aller et vers 18h30 au retour
  • Bien choisir ses emplacements est une condition pour être pris rapidement. La première fois, je m’étais placée un mercredi après-midi 16h , à la sortie de Lapoutroie, en face de chez la coiffeuse. Autant dire que j’aurais pu passer la fin d’après-midi là sans voir passer de voiture (une seule, mais qui allait à Orbey). Je me suis alors déplacée vers le Cellier des montagnes (places pour s’arrêter pour les conducteurs, trafic intense…) et depuis , plus de souci. J’ai même eu, une fois, deux voitures qui se sont arrêtées. Pour le retour, je me place après le feu rouge du « Buragschaft ».
  • Les conducteurs sont encore méfiants par rapport au stop. Souvent j’ai entendu :
    « On vous prend parce que c’est vous, mais sinon….avec tout ce qui se passe, on hésite ! » et encore peu informés. Ils ont aussi du mal à comprendre que quelqu’un qui a une voiture fasse du stop pour des raisons « environnementales ». Aucun de ceux qui m’ont pris n’était encore inscrit. J’en profite donc pour parler de Transi stop, du mouvement de transition et, quand ce sont des locaux, pour leur laisser des dépliants d’inscription. La durée du trajet me permet juste de le faire et le temps passe vite ! Les extérieurs à la vallée qui m’ont embarquée (Strasbourgeois et Lyonnais) ont trouvé l’initiative intéressante.
  • Un conducteur du Bonhomme m’a avoué ne s’être pas inscrit, car il n’admet pas que la charte lui refuse le droit de fumer dans son propre véhicule quand il prend un passager…mais il prend tout de même des stoppeurs, la preuve, il m’a pris !
  • Même si au départ, il faut prendre un peu sur soi pour se lancer (que vont penser les gens de me voir au bord de la route ? Combien de temps je vais devoir attendre ? Qui va me prendre ?…) l’expérience vaut le coup et permet des rencontre très enrichissantes.
  • Alors, amis de la transition, n’hésitez pas, plus on sera sur le bord de la route avec notre pouce orange, plus ce sera facile, plus il y aura de solidarité entre les habitants et moins notre vallée sera polluée.

Agnès, membre de « Pas à Pas, vallée de la Weiss en transition » et transi stoppeuse.

Portrait de Martine, jardinière à Lapoutroie

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« J’ai toujours aimé les légumes »

« Mon grand-père avait un très grand potager dans le parc d’un hôpital. Il y avait beaucoup d’arbres fruitiers et aussi une gloriette avec du raison tout autour. C’était exotique ! Ça m’a toujours fait rêver et donné envie de faire un jardin. Mes parents habitaient en ville et avaient un petit jardin. Ma maman connaissait bien le nom des fleurs. »

Le rêve est devenu réalité au coeur d’Hachimette où Martine cultive trois jardins avec l’aide  précieuse de Michel sur une surface d’environ 200 m2. L’un d’entre eux a été créé il y a quelques années pour faire pousser des légumes consommés à l’époque médiévale.

Dans les jardins de Martine, fleurs et légumes se côtoient et de belles curiosités s’épanouissent comme la tétragone, la courge longue de Nice, l’arroche ou encore divers piments aux couleurs éclatantes. Pas d’invasion de pucerons mais une quantité de limaces affamées ! « C’est mon ennemi n°1 ! »

Près d’une auge en grès remplie d’eau pousse un beau petit figuier. Plus loin c’est un palmier. Ailleurs ont germé des graines de pastèque. « J’aime les expériences… »

On se dirige vers le jardin « historique » de la maison en traversant la route. Des fleurs à profusion : phlox, roses trémières, capucines, gaillardes et autres sites de butinage qui résistent vaillamment au manque d’eau. Martine cultive de petites surfaces pour chaque légume et donne une place de choix à la cuisine méditerranéenne en bichonnant les tomates, poivrons, aubergines, courgettes, basilic et autres délices.

« J’aime bricoler la terre, ça me permet d’être dehors ». Elle fait tous ses replants elle-même et récolte les semences de fleurs. « J’ai juste acheté quelques replants de chou de Bruxelles cette année. » Dans la serre mûrissent de magnifiques variétés de tomates aux formes et couleurs différentes. « Je ne pourrais pas semer sans connaître le nom de la variété. » Le basilic embaume dans cette serre… et avec les replants de tomates, ce sont ceux de basilic qu’elle distribue le plus à ses amis.

Tout autour de ce beau jardin qui évoque un patchwork végétal et fleuri poussent des groseilliers, des cassissiers, des mûriers sans épines, des groseilliers à maquereaux… un bel écrin gourmand !

Si Martine est une « mangeuse de légumes… et de fruits », elle partage aussi beaucoup ses récoltes. Petite anecdote qui en fera rêver plus d’un(e) : Martine et Michel se régalent de tomates de la mi-juin jusqu’à Noël…

Principes de culture : La terre du jardin est toujours couverte. À l’automne, Michel étale du fumier de vache et du compost recouverts de feuilles sèches. Plusieurs composts en bac ou en tas mûrissent çà et là. À la fin d’une récolte, soit des engrais verts sont semés, soit d’autres semis prennent place. Certains déchets de récolte comme le haricot sont laissés sur la terre.

Dans un cahier, Martine note le plan du jardin, la date des semis, la météo… Un support bien utile qui aide notamment pour la rotation des cultures.

L’eau : 2000 litres d’eau de pluie sont récupérés dans des cuves enterrées pour l’arrosage. Un arrosage ciblé à l’arrosoir et au pied de chaque plante, ce qui évite de mouiller le feuillage et de favoriser ainsi certaines maladies.

Un beau et grand verger sur 40 ares : une mention spéciale pour les productifs pêchers issus de semis de noyaux ! Et ce n’est pas tout : poirier, cerisier, mirabellier, quetschier, noisetier, reine-claude, noyer, néflier, nectarinier et… les 3 vieux pommiers, mémoire du lieu !

Son jardin « Coup de coeur » : le château de La Bourdaisière dans le Val de Loire qui accueille le Conservatoire de la tomate (650 variétés).

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(Photos FJ)

Portrait de Gilles, jardinier à Kientzheim

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« Recréer du lien par le jardinage »

« Si les liens entre nous ne sont pas forts, notre avenir risque d’être compliqué ». Cela pourrait être le leitmotiv de Gilles pour qui le jardinage est un moyen de recréer une liaison sociale. Pour lui, « tout le monde a encore un lien plus ou moins fort avec la terre ». Se reconnecter à la terre, ralentir le rythme de notre société, renouer des maillons qui disparaissent… sont autant d’objectifs vertueux qui l’animent. Il souhaite aussi démontrer combien il est essentiel de cultiver ses propres légumes pour se nourrir sainement. Combien il est important de redonner de la fertilité au sol et de sortir de la monoculture. Combien jardiner c’est aussi se détendre, s’apaiser et se relier à la vie.

Depuis 3 ans il a impulsé avec des amis un projet de jardin partagé à Kientzheim. Véritable îlot de biodiversité au milieu d’un océan de vignes, ce jardin était cultivé depuis longtemps. En témoignent de vieux arbres fruitiers et un magnifique pied de romarin. Ingénieur paysagiste et doté d’une certification internationale en permaculture, Gilles a aussi travaillé dans plusieurs fermes de différents pays dans le cadre du Wwofing. Malgré ce solide bagage, le projet de jardin partagé est un véritable « challenge » car il faut proposer des solutions qui marchent. Alors il s’est lancé ! Il a conçu, dessiné et proposé à ses 7 comparses un plan d’aménagement qui définit les différentes zones du jardin (buttes de culture, serre, bandes fruitières, mare, espace de détente, etc.). Favoriser la biodiversité et intervenir de moins en moins au fil du temps sont les axes majeurs de cet aménagement discuté et adopté collectivement. Gilles anime aussi le groupe en proposant des ateliers et chantiers participatifs. Le premier chantier a eu lieu ce printemps pour aménager des buttes et il a réuni 15 personnes. Il souhaite par la suite développer la convivialité et l’approche artistique.

Côté plantations, une liste de plantes a été définie ensemble dès le départ. Semences et replants sont tous issus de culture biologique. Chacun a semé chez soi et a ramené les replants au jardin. Quatre groupe de deux personnes ont été formés et chaque groupe est responsable d’une butte pour laquelle des légumes prioritaires et secondaires ont été définis.

Dans ce jardin partagé, chacun donne autant de temps qu’il peut pour entretenir son petit coin de paradis. On récolte suivant ses besoins et les surplus de chaque butte sont mis à disposition de tous. En 2015, des courgettes, choux, aubergines, haricots, tomates, topinambours, pommes de terre et autres cultures occupent les buttes et divers petits espaces. Des petits fruits comme les caseilles et framboisiers ont été plantés. Des arbres fruitiers vont l’être.

Si l’autonomie alimentaire est un des objectifs majeurs de ce beau projet, Gilles confie volontiers que pour lui, c’est avant tout « le plaisir de se retrouver » qui le réjouit.

Ses petits trucs de jardinier : laisser 3 ou 4 tiges aux tomates et supprimer les « gourmands » ; aucun désherbage, ou seulement si la concurrence d’une plante sur une autre est trop forte.

Un conseil : « Parlez à vos légumes, dites-leur qu’ils sont beaux ! »

Actualité du jardin partagé : un repas aura lieu début septembre ; un second WE participatif sera organisé fin septembre / début octobre.

buttesharicots

jardin

chou

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(photos FJ)

Transi-Stop le 11 Avril

 

Les Vallées de Villé,  de Kaysersberg,  de Munster,  de Guebwiller
et …Plombières dans les Vosges
lancent le

Transi-Stop,

pour se déplacer autrement

Samedi 11 avril 2015, de 10h à 16hLogo Transi-Stop

Le Transi-stop, c’est du Stop sécurisé, à la portée de tous, de 16 à 96 ans.

C’est simple et gratuit : on signe la charte et on reçoit un macaron de reconnaissance.

Le 11 avril, de 10h à 16h, des Points Info sur le Transi-Stop, le long de la route  principale de chaque vallée vous donneront, autour d’une petite collation, toutes les informations.

Venez y récupérer la charte et le macaron, circulez d’un Point Info à l’autre en Transi-stop et …gagnez des places de cinéma.

 Le 11 avril, à 16h30, au Cercle St Martin à Colmar (13 avenue Joffre)
« CONFESSION D’UN AUTO-STOPPEUR » par Martin Hubert de Lapoutroie :

Un spectacle burlesque tantôt inspiré de situations vécues tantôt sorti de l’imaginaire  sur fond de musique western…  Entrée libre

Cette opération est soutenue par le Parc des Ballons de Vosges, les Communautés des communes de Kaysersberg et du Canton de Villé.

 

Bulletin d’inscription Transi-Stop

Contact : Antoine Cériani / 06 20 78 78 58 / antoine.ceriani@laposte.net

Bonjour tout le monde !

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