Qu’est-ce qu’on attend ? Soirée ciné au cinéma Le Cercle d’Orbey

Soirée ciné autour d’Ungersheim en Transition

110 spectateurs ont assisté mardi 3 avril à la projection du film de Marie-Monique Robin « Qu’est-ce qu’on attend ? » au cinéma Le Cercle d’Orbey. Proposée par l’association Pas à Pas, vallée de la Weiss en Transition, cette projection a permis de présenter les nombreuses facettes du projet d’Ungersheim, un village haut-rhinois situé dans le bassin potassique : autonomie énergétique, souveraineté alimentaire, mobilité douce, habitat « zéro carbone », reconquête de la biodiversité…
Jean-Claude Mensch, maire d’Ungersheim, était présent lors des échanges qui ont suivi le film et qui étaient animés par Michel Hutt de l’association Vallée de Munster en Transition. Plusieurs sujets ont été abordés lors de ces échanges intéressants : l’importance d’impliquer les habitants, la diversité des projets entrepris, le partage et la convivialité… M. Mensch a rappelé la genèse et l’importance d’une démarche de Transition en avançant que « Montrer l’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul. »
Des exemples, il n’en manque pas à Ungersheim, tous issus d’un programme lancé en 2009 « 21 actions pour le XXIè siècle ». Ainsi le film nous présente le « Radis », la monnaie locale d’Ungersheim ; Hélio Parc68, la plus grande centrale solaire d’Alsace ; la construction d’un éco-hameau bioclimatique ; la cuisine collective 100% bio ; la conserverie qui valorise les surplus de l’exploitation maraîchère en régie communale ; l’utilisation de chevaux pour le transport et le débardage ; la culture de variétés anciennes de céréales, etc.
Au-delà des projets, ce sont des hommes, des femmes et des enfants qui se retrouvent pour partager ensemble un temps consacré à l’avenir de leur village. Comme l’écrit le maire d’Ungersheim dans la brochure consacrée à cette démarche : « Tout le monde a le droit non seulement de s’exprimer, mais d’être entendu et compris : car chacun détient sa part d’expertise et de solutions dans les problèmes qui nous occupent. »
Le film « Qu’est-ce qu’on attend ? » donne le sourire, crée de l’espoir et de l’enthousiasme. On ressort de la projection revigoré et la tête pleine de projets.

Téléchargez la brochure « Ungersheim, village en Transition » sur le site https://www.mairie-ungersheim.fr/village-en-transition/le-film/

Transition

La Grainothèque de la vallée de la Weiss : partageons les semences de nos jardins !

Cette année, laissez quelques plantes de votre jardin monter en graines ! Légumes, fleurs, céréales, engrais verts, herbes aromatiques : la palette est large ! Une fois séchées, les semences pourront être ensachées et déposées dans une des 11 boîtes de la Grainothèque de la vallée. Dans ces boîtes, vous trouverez peut-être des semences qui vous plaisent et qui auront été déposées par d’autres jardiniers.

Où sont situées les boîtes à semences ?
Katzenthal : épicerie locale / Kientzheim : boulangerie / Ammerschwihr : boulangerie / Sigolsheim : boulangerie / Kaysersberg : médiathèque / Fréland : Maison de santé / Lapoutroie : bibliothèque / Le Bonhomme : mairie / Orbey : mairie et bibliothèque / Labaroche : mairie

Plus d’infos : jardin@transition-pasapas.org

La serre collective à Orbey : c’est parti !

Après plusieurs mois de travaux patients et minutieux menés par une équipe de jardiniers-bricoleurs avertis, la serre du jardin de la bibliothèque d’Orbey est en service. Son objectif est de produire des replants qui seront distribués à des familles jardinant dans la vallée de la Weiss.

Les semis ont démarré en avril et le taux de germination est excellent ! Les jardiniers se succèdent chaque semaine et sont aux petits soins pour les courges, courgettes, salades, choux, concombre, basilic, fleurs diverses et autres végétaux qui viendront garnir des jardins de la vallée.

Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont donné des matériaux, du compost, du terreau, du fumier, des pots de rempotage, des semences, de jeunes semis… La serre a été en grande partie construite avec des matériaux de récupération.

Merci à la fine équipe qui a oeuvré pour son édification, du plan jusqu’à la pose de la fenêtre et de la porte.

Merci enfin à la commune d’Orbey qui nous met ce terrain à disposition, ce qui a permis la réalisation de ce projet collectif.

À très bientôt !

Le groupe Jardins et Vergers

Appel à volontaires (bénévoles) pour la création du 1er Repair-café* de la vallée de la Weiss

Réparateurs bénévoles en action sous les yeux du public attentif

L’obsolescence programmée de vos objets, vous connaissez ?

Vous souhaitez lutter contre ?

Comme nous, vous pensez qu’il faudrait réparer plutôt que jeter ?

Et bien justement réparer ses objets plutôt que de les jeter : c’est l’idée lumineuse du Repair-café*!

Si comme nous, vous partager ce type de valeur, venez rejoindre l’association Pas-à-Pas, vallée de la Weiss en transition et aidez-nous à créer le premier Repair-café* de la vallée de la Weiss !

Vous partagez nos valeurs et/ou vous avez des connaissances ou des compétences pour réparer gratuitement des vêtements, meubles, appareils électriques et petits électroménagers, bicyclettes, vaisselles, jouets etc. venez nous rejoindre !

*Repair-café : littéralement « Cafés de la réparation» permettent de réparer ensemble les objets au lieu de les jeter tout en dégustant de manière conviviale pâtisseries et boissons.

Pour nous rejoindre : bulletin d’adhésion

Contact mail : contact@transition-pasapas.org / Tél : Marie-Estelle (06 06 88 16 61) / Marc (03 89 71 81 59  ou  06 85 56 23 99)

Lien vers notre site internet : http://www.transition-pasapas.org/

Réunion de travail chez Annelise et Marc SAMSON
le 08/02/2017 à 18H00 Adresse: 391d, Remomont, à ORBEY

(Réunion ouverte à toutes les personnes intéressées)

Bonne année 2017 !

OYEZ ! OYEZ ! BRAVES GENS !

Notre association fourmille d’idées et de projets pour préparer notre vallée à plus de solidarité, d’autonomie… et de résilience !
Rejoignez-nous pour porter les valeurs de la Transition en intégrant un ou plusieurs de nos groupes !

On vous attend !
Téléchargez et renvoyez – nous votre bulletin d’adhésion !
Abonnez-vous à notre lettre d’informations !

Jimmy, ou l’agriculture vivrière à Ribeaugoutte

Je monte avec impatience la petite route sinueuse qui mène au hameau de Ribeaugoutte et vais à la rencontre de Jimmy. Il fait beau et chaud. Tout est paisible. Les paysages sont magnifiques.

Jimmy a 29 ans. Depuis 3 ans, il développe une belle activité de maraîchage de montagne. Deux serres et un grand champ lui permettent de cultiver de nombreux et savoureux légumes : carottes, choux, betteraves, oignons, céleris, courgettes, salades, rutabagas, poireaux et autres navets. Un des objectifs de Jimmy est de cultiver le plus longtemps possible dans l’année.

« Je suis né ici, je suis attaché à cet endroit. Ma grand-mère paternelle qui était d’une famille de paysans nous a souvent parlé de sa jeunesse. C’était une vie simple, proche de la terre ».

Derrière la ferme, une grande serre abrite de belles courgettes, des choux fleurs et des semis tous récents pour les cultures automnales. C’est dans cette serre qu’au début du printemps, Jimmy produit sur une couche chaude tous ses replants : tomates, choux, piments, aubergines, salades, etc. Les semences sont biologiques et les variétés choisies en fonction du climat montagnard, donc plutôt rustiques et hâtives. Il suit le calendrier des semis de l’agriculture biodynamique.

« J’ai toujours aimé faire du jardin. Je faisais un potager pour mes parents. J’aime la terre, planter des choses et les voir pousser. Ce qui me porte, c’est l’idée de pouvoir produire ma nourriture ». D’un rêve collectif il y a quelques années, il est passé à une activité individuelle qui le passionne.

Nous allons voir plus haut le champ qui s’étire tout en longueur dans un ancien pré. Plusieurs rangées de légumes plantés en associations forcent l’admiration. Les choux sont particulièrement impressionnants, tout comme les betteraves qui « semées un peu trop tôt, sont un peu grosses pour la saison ». En réalité, elles sont énooooormes !

Les secrets de Jimmy ? Un travail mécanique du sol et beaucoup d’huile de coude, avec aussi l’aide précieuse de Marius le mulet ; l’épandage au printemps d’un fumier bien composté (moutons et chevaux) ; le semis d’engrais vert (moutarde) et l’utilisation de bouse et silice de corne. Des outils originaux lui permettent un travail du sol efficace et non destructeur : véloculteur, sous-soleuse, moto-bineuse (serre), kassine. Ce dernier est un outil multifonctionnel et universel avec lequel il forme de petites buttes pour planter les patates.

Jimmy ne se réclame d’aucune école. Il s’intéresse à la biodynamie et connaît bien le cahier des charges de l’Agriculture biologique. Aucun produit de synthèse n’entre dans son approche et malgré l’altitude, il obtient de très belles cultures.

Un peu plus loin, voilà la serre aux 200 pieds de tomates qui a été érigée il y a quelques mois. Jimmy a produit lui-même tous les replants qui aujourd’hui grimpent à plus de 2 m. Il choisit des variétés plutôt anciennes, hâtives et goûteuses. Dans cette serre, c’est un festival de formes et de couleurs : rouges, rondes, charnues, oranges, ovales, petites, vertes, allongées, énormes et biscornues… Elles s’appellent Rose de Berne, Saint-Pierre, Noire russe, Merveille des marchés, Noire de Crimée… Les 7 rangées de plants de tomates sont bordées d’aubergines, poivrons et piments. Le sol de cette serre est composé d’1/3 de sable, d’1/3 de compost végétal et 1/3 de compost animal. Les grappes de tomates sont impressionnantes !

Un peu plus loin, ça bourdonne autour d’une 10aine de ruches fabriquées par l’apiculteur – maraîcher. Elles sont ici toute l’année et fournissent miels de fleurs, de châtaignier (un délice !) et de sapin.

Et plus haut, il y a les moutons. Sept brebis et un bélier de la race Manech (ou « tête noire ») originaire du Pays Basque. Les agneaux restent deux mois sous la mère et lorsqu’ils n’y sont plus, Jimmy fait du yaourt de brebis (que j’espère pouvoir goûter un jour…).

Retour vers le hameau et sa charmante petite chapelle ornée d’un rosier. Impossible de repartir le panier vide. Je fais mes emplettes au libre-service qui fonctionne sur la CONFIANCE. Des légumes, du miel et les délicieux fromages de chèvre de Lucas, le frère de Jimmy. Ce libre-service de produits frais et ultra locaux est une ancienne buvette. Belle reconversion ! Les clients viennent plutôt de la vallée par le bouche à oreille. Il y a aussi des touristes qui logent dans les gîtes alentours.

Toute cette activité agricole « fait revivre le hameau » et redonne ses lettres de noblesse à l’agriculture vivrière.

« La très petite agriculture a aussi sa place. La chose la plus importante pour moi est de nourrir ma famille et de vendre ma production ».

MERCI Jimmy pour cette très belle matinée ensoleillée passée à tes côtés.