Témoignages d’une « transi-stoppeuse »
Depuis le lancement de l’opération, j’ai eu l’occasion de pratiquer le stop plusieurs fois sur le trajet Lapoutroie (ou Orbey) – Kaysersberg. Voici les premières remarques :
- Je n’ai jamais attendu plus de deux minutes dans les deux sens, soit vers 16h à l’aller et vers 18h30 au retour
- Bien choisir ses emplacements est une condition pour être pris rapidement. La première fois, je m’étais placée un mercredi après-midi 16h , à la sortie de Lapoutroie, en face de chez la coiffeuse. Autant dire que j’aurais pu passer la fin d’après-midi là sans voir passer de voiture (une seule, mais qui allait à Orbey). Je me suis alors déplacée vers le Cellier des montagnes (places pour s’arrêter pour les conducteurs, trafic intense…) et depuis , plus de souci. J’ai même eu, une fois, deux voitures qui se sont arrêtées. Pour le retour, je me place après le feu rouge du « Buragschaft ».
- Les conducteurs sont encore méfiants par rapport au stop. Souvent j’ai entendu :
« On vous prend parce que c’est vous, mais sinon….avec tout ce qui se passe, on hésite ! » et encore peu informés. Ils ont aussi du mal à comprendre que quelqu’un qui a une voiture fasse du stop pour des raisons « environnementales ». Aucun de ceux qui m’ont pris n’était encore inscrit. J’en profite donc pour parler de Transi stop, du mouvement de transition et, quand ce sont des locaux, pour leur laisser des dépliants d’inscription. La durée du trajet me permet juste de le faire et le temps passe vite ! Les extérieurs à la vallée qui m’ont embarquée (Strasbourgeois et Lyonnais) ont trouvé l’initiative intéressante. - Un conducteur du Bonhomme m’a avoué ne s’être pas inscrit, car il n’admet pas que la charte lui refuse le droit de fumer dans son propre véhicule quand il prend un passager…mais il prend tout de même des stoppeurs, la preuve, il m’a pris !
- Même si au départ, il faut prendre un peu sur soi pour se lancer (que vont penser les gens de me voir au bord de la route ? Combien de temps je vais devoir attendre ? Qui va me prendre ?…) l’expérience vaut le coup et permet des rencontre très enrichissantes.
- Alors, amis de la transition, n’hésitez pas, plus on sera sur le bord de la route avec notre pouce orange, plus ce sera facile, plus il y aura de solidarité entre les habitants et moins notre vallée sera polluée.
Agnès, membre de « Pas à Pas, vallée de la Weiss en transition » et transi stoppeuse.